Quand on est née un jour de fête et que l’on porte un nom inventé... on ne cherche plus à rentrer dans le cadre. J’ai donc choisi la créativité pour agrandir le cadre et le faire correspondre à mes valeurs.
Ces valeurs prennent racine dans notre magnifique planète. J’ai constaté que nous gaspillons notre énergie à essayer de dépasser la nature. Et, malgré toute la technologie dont nous disposons, elle reste plus belle et performante. Je préfère donc apprendre d’elle plutôt que de l’asservir. Comme l’ethnobotanique ou la biodynamie le révèlent, notre planète est abondance. À partir de son étude, nous pouvons découvrir et apprendre à l’infinie. Portée par cette conviction, j’ai souhaité créer une activité en relation avec la nature et les plantes. Mais un autre domaine me passionnait : l’alimentation et son impact sur le corps. Mes deux passions se sont alors rencontrées à travers les graines germées, concentré de puissance naturelle qui m’émerveille. C’est ainsi qu’en 2010, j’ai trouvé l’activité qui me correspondait parfaitement.
Je souhaitais les découvrir, en produire plus d’un kilo par semaine et, surtout, ne pas me limiter aux quelques variétés proposées traditionnellement. Il n’existait pas d’outil adapté à ma recherche. Bien que j’aime les graines germées, les rincer trois fois par jour 7 jours sur 7 me semblait très contraignant. J’avais aussi envie d’avoir une vie ;-) En 2013, j’ai donc commencé à bricoler un prototype, le soir ou le week-end, chez moi.
Au hasard des rencontres et de mon entourage, certaines personnes se sont montrées intéressées par le prototype. Il s’appelait déjà SEMILLAN, de l’espagnol sémilla (semence), auquel j’ai ajouté le n final que j’interprète par en germant.
Mais comment pouvais-je développer un germoir automatisé, qui soit aux normes et espérer le vendre ? Je ne connaissais pas les réglementations et n’étais pas ingénieure... Oui, mais je suis ingénieuse ! J’ai alors détourné des pièces existantes et trouvé une solution qui semblait plaire à mes chères petites graines. Même les mucilagineuses, pourtant réputées difficiles. Enfin, la synchronicité m’a mise sur la voie d’un incubateur dédié à l’innovation technologique. En 2015, j’intègre l’incubateur de l’École des Mines d’Alès.